Le respect des normes sécuritaires aériennes en Afrique est encore une fois mis au défi après l’accident d’hélicoptère dont a été victime le chef de gouvernement béninois Lionel Zinsou, samedi dans le nord-ouest du pays, et d’où il est sorti miraculeusement indemne, deux jours seulement après le crash d’un avion de ligne en RDC.
Attendu samedi pour assister à une fête traditionnelle organisée dans le nord du pays, le premier ministre béninois a échappé de justesse à un crash d’hélicoptère accidentel qui aurait pu lui coûter la vie. Tous les passagers qui étaient à bord de l’appareil sont sortis indemnes de l’accident, cela n’a toutefois pas empêché la police locale d’ouvrir une enquête afin de mettre en lumière les circonstances de l’accident.
Ce nouvel incident aérien intervient deux jours seulement après l’atterrissage raté d’un avion-cargo en RDC. L’Airbus A320 qui appartenait à la compagnie aérienne Services Air a, en effet, fini sa course hors de la piste d’atterrissage, faisant sept victimes.
Suite à ces incidents aériens à répétition, de nombreuses voix commencent à s’élever en Afrique pour dénoncer le non-respect des normes sécuritaires aériennes. Plusieurs compagnies aériennes privées sont en effet propriétaires d’aéronefs vétustes ou qui ne respectent pas les normes imposées au niveau international.
Une partie des compagnies aériennes locales opérant en Afrique sont d’ailleurs inscrites sur la liste noire de l’Union Européenne. Une situation qui ne les empêche pas pour autant de continuer à voler et qui conduit en fin de compte à des catastrophes aériennes.
Les routes desservant les zones reculées en Afrique étant soit impraticables, soit dangereuses, de nombreuses personnes préfèrent opter pour l’avion. Le transport aérien est ainsi devenu l’un des principaux moyens utilisés en Afrique non seulement pour le transport des personnes mais également pour celui des marchandises.