Au cours d’une cérémonie d’investiture tenue mardi au palais des sports de Ouagadougou, le nouveau chef d’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a prêté serment devant un parterre d’officiels et de milliers de personnalités et d’invités.
Conscient de la lourde tâche à laquelle il vient de se soumettre, le nouveau président burkinabè a insisté dans son discours d’investiture sur deux principaux points qu’il convient, selon lui, d’adopter dans les plus brefs délais : la restauration de l’autorité de l’Etat et la mise en œuvre d’une politique de relance à l’échelle nationale pour sortir le pays du marasme économique dans lequel il est plongé depuis plusieurs années.
Quelque 5000 personnalités dont une dizaine de chefs d’Etat africains, ont assisté à l’investiture de M. Kaboré. Parmi eux, le président ivoirien Alassane Ouattara, qui est venu à Ouagadougou avec une forte délégation composée de ses plus proches collaborateurs. Le dirigeant ivoirien avait autorisé Blaise Compaoré, l’ancien président burkinabè, à s’exiler en Côte d’Ivoire après avoir fui son pays suite à la révolte populaire d’octobre 2014.
Alassane Ouattara est venu à Ouagadougou malgré le mandat d’arrêt international émis par la justice du Burkina Faso à l’encontre de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré. Le chef d’État ivoirien a même affirmé mardi dès sa descente d’avion dans la capitale burkinabè, que les relations entre son pays et le Burkina Faso étaient au beau fixe malgré les tensions que connaissent les relations entre les justices des deux pays.
Une annonce qui a calmé les esprits de ceux voyant en cette affaire le début d’une mésentente diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Les observateurs ne s’inquiètent donc pas des conséquences que peut engendrer sur le court terme la demande d’extradition de Blaise Compaoré de Côte d’Ivoire.