Retardée à plusieurs reprises pour des motifs divers, les élections présidentielles et législatives en République Centrafricaine sur lesquelles tous les espoirs sont fondés pour sortir le pays de la crise politique et sécuritaire, ont débuté mercredi dans un climat relativement calme.
Prévus initialement pour dimanche dernier, dans la foulée du referendum constitutionnel du 13 décembre dernier, les scrutins présidentiels et législatifs avaient été de nouveau reportés au 30 décembre. En cause, le retard d’acheminement des bulletins de vote dans les zones reculées du pays.
Ce vote clé pour l’avenir du pays a été reporté à plusieurs reprises durant ces derniers mois. Des reports qui étaient principalement dus à l’insécurité persistante dans plusieurs régions du pays, tombées sous la coupe de bandes armées rebelles.
Le scrutin législatif et présidentiel qui se tient mercredi en RCA est une étape importante pour le pays, il est notamment censé marquer la sortie de crise pour la Centrafrique. En effet, après plus de trois ans de violences communautaires qui ont engendré une crise sans précédent, les électeurs centrafricains se prononcent sur le choix de leur président et des députés qui les représenteront.
Parmi la trentaine de candidats qui briguent la présidence, quelques-uns se démarquent de leurs compères. Il s’agit entre autres des anciens Premiers ministres Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuélé. Ce dernier dispose d’ailleurs d’un soutien de taille de la part du parti de l’ex-président centrafricain François Bozizé. M. Ziguélé n’est pas en reste, puisque les milices chrétiennes « anti-balaka » se sont ralliées à sa candidature la veille du scrutin.
Outre ces deux grandes figures de la politique centrafricaine, d’autres personnalités sont également pressenties à la tête de la RCA. L’ancien ministre des Affaires Etrangères Karim Meckassoua et Bilal Désiré Nzanga-Kolingba, fils d’un ancien président, comptent parmi ces candidats.