L’organisation terroriste dite Etat Islamique (EI) active en Libye, est passée à l’attaque lundi en ciblant deux terminaux pétroliers, un scénario qui confirme les récentes inquiétudes de la communauté internationale sur les désirs d’expansion du groupe extrémiste en Libye.
Selon plusieurs témoins cités par les agences de presse internationales, l’organisation EI a mené une série d’attaques au niveau de deux importantes installations pétrolières situées dans l’Est de la Libye. Les deux terminaux en question sont ceux des villes d’Al Sidra et de Ras Lanouf.
Ils sont fermés depuis plus d’un an en raison des combats entre factions rivales pour le contrôle de la Libye. Ils sont tous deux sous le contrôle du gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale.
D’après des sources sécuritaires, les attaques dirigées contre ces deux installations pétrolières ont été menées par un convoi d’une dizaine de véhicules de l’EI lourdement armés. Plusieurs soldats des forces loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, ont été tués dans ces attaques.
Malgré ces assauts inopinés, les militaires en charge de la surveillance des terminaux pétroliers ont affirmé que la mouvance djihadiste EI a échoué dans sa tentative de prendre de force ces deux raffineries.
Depuis son implantation en Libye, l’EI contrôle la ville de Syrte, sur la côte méditerranéenne et a progressivement étendu sa présence à d’autres points clés du pays. Son important effectif, évalué entre 2000 et 3000 combattants, lorgne plusieurs autres régions du pays, dont notamment les champs pétroliers de l’Est du pays.
Favorisée par le chaos régnant dans le pays, l’expansion fulgurante de l’EI en Libye a en outre interpellé au plus haut point la communauté internationale et l’ONU, qui a multiplié les efforts jusqu’à l’aboutissement de l’accord de Skhirat, conclu en décembre 2015 au Maroc. L’accord offre une base aux gouvernements rivaux de Tobrouk et de Tripoli pour trouver un consensus en vue de mettre fin au désordre politique et sécuritaire qui prévaut en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.