L’université de Garissa a rouvert officiellement ses portes lundi, neuf mois après la terrible attaque terroriste où 148 personnes avaient été tuées par un commando de militant islamistes somaliens Shebab.
La réouverture de cette université du nord-est du Kenya a été placée lundi sous le signe du deuil et de la prudence. La grande majorité du personnel de l’université a en effet répondu présent pour cette pré-rentrée. Toutefois, l’établissement universitaire de Garissa ne prévoit d’accueillir qu’une soixantaine d’étudiants seulement pour la rentrée effective de lundi prochain.
Avant le massacre dont elle a été victime en avril dernier, cette université kenyane réputée accueillait près de 800 étudiants. La chute impressionnante du nombre d’inscrits à l’université de Garissa reflète l’hésitation des étudiants de la région à aller poursuivre leurs études à Garissa malgré les nombreuses mesures de sécurité qui ont été prises par les autorités kényanes pour empêcher d’autres incidents du genre à l’avenir.
Le directeur de l’université de Garissa, Ahmed Osman Warfa, a en effet annoncé lundi que les conditions de sécurité au sein de son établissement universitaire ont été revues à la hausse. Le campus a ainsi vu la construction d’un poste de police en son sein afin d’intervenir rapidement en cas de menace pour la sécurité. L’université de Garissa prévoit également d’ériger une clôture extérieure empêchant toute intrusion externe sur le campus universitaire.
Pour les observateurs, ces mesures ne renforcent pas réellement le niveau de sécurité de l’université de Garissa. D’autant plus que le risque de voir une autre attaque terroriste cibler ce même campus demeure très faible. Les rebelles Shebab ont en effet été chassés de leurs principaux bastions du centre et du sud de la Somalie. Leurs opérations de guérilla et leurs attentats suicides ont d’ailleurs nettement régressé ces derniers mois, notamment au Kenya voisin.