Somalie: la stratégie de harcèlement des Shebab contre les troupes kényanes

Le Kenya est en état de choc trois jours après l’attaque meurtrière d’une de ses bases militaires en Somalie, un nouvel épisode de violence contre les soldats kényans engagés dans la lutte contre les rebelles Shebab dans la corne de l’Afrique.

Cette attaque qui a fait plusieurs dizaines de morts se poursuit toujours. Des sources sécuritaires ont en effet révélé qu’une prise d’otage est toujours en cours dans la base militaire kényane en Somalie. Sur le terrain, plusieurs soldats kényans seraient en effet retenus en otage par les islamistes somaliens.

D’autres se cacheraient dans les alentours, tandis qu’une opération de secours a été lancée par l’armée kényane pour sauver les derniers soldats encore vivants. En attendant, les blessés et les survivants sont rapatriés par petits groupes à Nairobi.

Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué par l’armée kényane, toutefois les rebelles Shebab ont fait état de la mort jusqu’à lundi de 121 militaires. Selon des sources sécuritaires en Somalie, de violents combats ont encore lieu sporadiquement dans El Adde, ville où est basé le camp militaire kényan en question.

Plusieurs avions de combat kényans viennent d’ailleurs en appui aux troupes au sol dans un effort commun pour reprendre le secteur et libérer ceux qui ont été capturés, tout en permettant aux autres qui sont se sont cachés de se dégager.

De son côté, le gouvernement somalien, malgré la faiblesse de ses moyens, a exprimé sa volonté lundi d’intensifier ses efforts en vue d’éliminer le groupe islamiste Shebab. Il compte, dans ce sens, intensifier ses attaques contre les rebelles.

En dépit de la présence de troupes de la mission de l’Union Africaine (UA) en Somalie, les djihadistes Shebab continuent leurs attaques dans un ultime effort pour montrer leur capacité de résistance.

Les combattants somaliens ont en effet perdu la majorité de leurs territoires et se retrouvent ainsi sans ressources. Une situation qui les pousse à tenter des attaques suicides sans gain réel, sinon de faire perdurer la situation d’insécurité en Somalie et au Kenya voisin.