Les autorités tunisiennes viennent d’annoncer la fin de la construction d’un « système d’obstacles » au niveau de la frontière de leur pays avec la Libye, d’où se seraient infiltrés les auteurs des attentats sanglants commis l’année dernière à Sousse et à Tunis.
A l’occasion de l’achèvement de ce chantier, le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani a effectué une visite à la frontière avec la Libye, au cours de laquelle il a affirmé devant la presse que « la Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme d’une manière active et efficace ».
Ce « système d’obstacles », pour ne pas parler de mur comme l’évite Tunis, est long de 200 km environ et fait, entre autres, de monticules de sable et de tranchées d’eau respectivement de plusieurs mètres de haut et de large. D’après Horchani, ce système d’obstacles devrait encore être renforcé par l’ajout de matériels électroniques mis à disposition avec l’appui de « deux pays amis, l’Allemagne et les Etats-Unis ».
Ce mur de sable a d’ores et déjà « prouvé son efficacité», a ajouté le ministre tunisien, précisant « nous avons plusieurs fois arrêté des véhicules et des personnes qui essayaient de faire de la contrebande, surtout d’armes ».
En 2015, la Tunisie a été le théâtre de trois attentats meurtriers perpétrés par l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI). A en croire les dirigeants tunisiens, les responsables des attaques survenues en mars contre le musée du Bardo à Tunis et en juin à Sousse ont été formés au maniement des armes sur le territoire libyen. Pour rappel, ces attentats ont respectivement causé la mort de 22 et 38 personnes.