Des responsables militaires maliens ont confirmé dimanche, l’arrestation au Mali de deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’attaque revendiquée par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) contre la station balnéaire de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts, le 13 mars dernier en Côte d’Ivoire.
Les deux suspects ont été arrêtés vendredi et samedi dans deux opérations distinctes dans deux villes de la région de Tombouctou, Goundam et Gossi, dans le nord du Mali. Ils ont été transférés à Bamako, où les enquêteurs se disent convaincus que ces deux personnes sont au cœur du réseau qui a commis les attaques du 13 mars contre Grand-Bassam.
Les enquêteurs espèrent pouvoir en tirer de précieuses informations telles que le mode opératoire de leur attaque et toute la phase préparatoire des attaques.
Le premier suspect, de nationalité malienne, le dénommé Mydi Ag Sodack Diko a été arrêté samedi dans la localité de Gossi. Il est soupçonné d’avoir participé à l’attaque de Grand-Bassam, notamment en assurant la logistique. Son domicile à Abidjan aurait servi à loger les assaillants, notamment le cerveau de l’opération. Un peu plus tôt, dans la nuit de vendredi à samedi, c’est Ibrahim Ould Mohamed, également malien, qui avait été arrêté au nord-ouest, à quelque 80 kilomètres de Tombouctou, dans la localité de Goundam. Il serait le chauffeur et le bras droit de Kounta Dallah, présenté par les forces de sécurité ivoiriennes comme étant le cerveau des attaques.
Jusqu’à la date du dimanche 27 mars, Kounta Dallah est encore activement recherché. L’enquête sur l’attaque de Grand-Bassam a conduit jusqu’à présent, à l’arrestation de 15 suspects en Côte d’Ivoire.
Les enquêteurs assurent que l’avancement de cette enquête sur l’attaque de Grand-Bassam va également permettre de faire la lumière sur les attaques de Ouagadougou et de Bamako, les réseaux à l’origine de toutes ces attaques étant interconnectés.