La mort de trois soldats français de la force Barkhane dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, mardi dans le nord du Mali, rappelle les menaces que font toujours peser les engins explosifs posés par les groupes terroristes dans cette région.
Un civil malien avait été tué dans l’explosion d’une autre bombe, la veille non loin de Téssalit, la destination du convoi logistique français touché mardi. Le convoi était parti de Gao pour approvisionner les troupes de la force Barkhane dans le nord du Mali.
Ainsi, trois ans après l’intervention des forces françaises au Mali, si l’activisme des jihadistes d’Aqmi et d’Ansar Dine a été fortement réduit, les mines représentent encore un danger latent pour les soldats de l’opération française Barkhane autant que pour ceux de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.
Il s’agit le plus souvent de mines de type PRB M3 en provenance de l’arsenal Libyen de Kadhafi qui approvisionne à présent les divers mouvements terroristes et séparatistes éparpillés dans le Sahel.
Les jihadistes semblent privilégier désormais les bombes enfouies dans le sable à la confrontation directe avec les troupes internationales, qui ont porté un coup dur aux groupes terroristes.
Cette tactique des groupes jihadistes est particulièrement douloureuse pour les troupes françaises au Mali, qui ont perdu une dizaine de véhicules en l’espace de six mois à cause de l’explosion de mines ou d’engins de fabrication artisanale.
Réagissant aux trois décès de mercredi, Paris a annoncé que la lutte contre le terrorisme au Sahel allait se poursuivre. « Il y a là une lutte sans merci qui est engagée et qu’il va falloir poursuivre », a affirmé le porte-parole du gouvernement français.
La force Barkhane déployés dans cinq pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad) compte quelque 3.500 soldats engagés dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.