La sécheresse extrême qui perdure depuis maintenant plus d’un an dans les régions australes du continent africain a eu raison de la résistance des populations locales, plusieurs pays de la région ayant demandé l’aide de la communauté internationale afin d’éviter que la situation humanitaire déjà critique, ne fasse plus de dégâts.
Le président du Malawi Peter Mutharika, a ainsi déclaré mercredi l’état de catastrophe naturelle dans le pays en raison de la terrible sécheresse qui frappe la région. Le Mozambique voisin, également touché par cette dure conjoncture climatique, a décidé de se mettre en alerte rouge et de mobiliser des fonds pour soutenir la population. Près de 10 millions de dollars ont été débloqués par le gouvernement mozambicain afin de faire face à cette sécheresse extrême.
L’insécurité alimentaire qui prévaut actuellement dans les pays d’Afrique australe peut rapidement se transformer en crise humanitaire si aucune solution n’est trouvée pour subvenir aux besoins primordiaux des populations locales.
D’après Peter Mutharika, la sécheresse qui perdure depuis plus d’un an dans la région a provoqué une baisse sans précédents des récoltes. La saison agricole 2015/2016 a été marquée par une baisse de plus de 12% des volumes récoltés par rapport à l’année précédente, déjà tombée à des niveaux extrêmement bas.
Une situation quasiment similaire prévaut dans les pays voisins. Le Zimbabwe et la Zambie souffrent également de pénurie de nourriture. Ce constat qui ne présage rien de bon, fait planer la menace d’une grave crise alimentaire pratiquement identique à celle endurée par les pays de la corne de l’Afrique durant les années 1990.
L’Afrique du Sud, principal exportateur de céréales vers ses voisins, est également touchée par cette sécheresse qui dure depuis plus d’un an. Le pays devra vraisemblablement importer près de six millions de tonnes de maïs cette année. Un chiffre qui correspond à la moitié de la récolte annuelle au niveau national.