Sahara: Mohammed VI scelle un axe stratégique avec les pays du Golfe

Un axe stratégique a été scellé entre le Maroc et les pays arabes du Golfe, mercredi à Riyad, avec la tenue du premier sommet du genre entre le roi Mohammed VI et ses pairs du Conseil de Coopération du Golfe, dont l’une des principales conclusions a été un soutien sans faille des pays du CCG au Maroc sur la question du Sahara.

Le roi Salmane d’Arabie Saoudite a dès le début du sommet, réaffirmé le « ferme attachement » des pays arabes du Golfe à maintenir la coordination avec le Maroc « au plus haut niveau dans les domaines politique, économique, militaire et sécuritaire ». le souverain saoudien a cité en tête des priorités, la question du Sahara qui fait l’objet actuellement d’un bras de fer entre le Maroc et le secrétaire général des Nations unies.

Ban Ki-Moon est en effet accusé par le Maroc de s’être départi de la neutralité exigée d’un secrétaire général pour avoir pris fait et cause pour le Polisario, le front séparatiste soutenu par l’Algérie. En même temps, le responsable onusien est pointé du doigt pour avoir délibérément passé sous silence la proposition d’autonomie du Sahara défendue par le Maroc et appuyée par plusieurs grandes capitales.

Le communiqué conjoint issu de sommet Maroc- pays du CCG a, d’ailleurs, réaffirmé le soutien des six monarchies du Golfe à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc comme base de toute solution à ce différend régional qui continue d’empoisonner les relations entre Rabat et Alger.

Le roi Mohammed VI a, de son côté, insisté sur la communauté de destin entre son pays et ceux du CCG bien qu’ils soient géographiquement éloignés. « Le Maroc a toujours considéré que la sécurité et la stabilité des pays du Golfe arabe sont indissociables de la sécurité du Maroc », a précisé le souverain marocain.

Tout en faisant remarquer que ce sommet se tient dans une conjoncture délicate, où la région arabe vit au rythme des tentatives de changement de régimes et de partition des Etats, comme c’est le cas en Syrie, en Irak et en Libye, Mohammed VI a mis en garde contre les « nouvelles alliances qui risquent de conduire à des divisions et à une redistribution des cartes dans la région ».