Face aux risques accrus que font peser actuellement les groupes terroristes sur les pays du Maghreb et plus généralement sur la région d’Afrique du Nord, une nouvelle tendance commence à émerger, celle d’une lutte coordonnée et concertée entre les pays de la région.
Le ministre tunisien de l’Intérieur, Nouredine Bedoui n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler lors de la réunion du Conseil des ministres de l’Intérieur de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), qui s’est tenue lundi dans la capitale tunisienne.
M.Bedoui a en outre appelé les pays constituant l’UMA, à savoir la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc ainsi que la Mauritanie, à mettre en place des mécanismes communs de coopération opérationnelle pour faire front contre les groupes terroristes sévissant dans la région.
Le cas de la Tunisie est le plus préoccupant parmi les cinq pays du Maghreb. Plusieurs opérations terroristes de grande envergure ont, en effet, eu lieu sur le territoire tunisien durant ces derniers mois. Une situation causée principalement par l’instabilité politique et sécuritaire dans la région et plus spécifiquement en Libye voisine, où l’anarchie règne toujours.
L’Algérie, qui partage également une frontière avec la Libye, fait face elle aussi à une recrudescence des actes terroristes. Toutefois, ces derniers s’inscrivent dans une optique légèrement différente puisque d’importants groupes terroristes sont basés depuis plusieurs années dans le pays.
Le Maroc et dans une moindre mesure la Mauritanie, sont les deux seuls pays du Maghreb qui sont actuellement épargnés par les groupes extrémistes islamistes. Une situation privilégiée dans la région, due notamment à un effort constant de vigilance et de prévoyance.
Le Maroc, dont les forces de l’ordre sont en état d’alerte permanent, mène une politique proactive implacable contre les mouvements extrémistes. L’expérience marocaine dans ce domaine et les compétences acquises par ses services de sécurité ont d’ailleurs été reconnus par de nombreux pays occidentaux auxquels il a prêté assistance.