Suite à une requête du président, nigérien Mahamadou Issoufou, des troupes tchadiennes sont arrivées dans le sud-est du Niger pour renforcer les troupes nigériennes dans leur lutte contre les islamistes de Boko Haram.
Selon une source militaire tchadienne, quelque 2 000 soldats de l’armée tchadienne ont quitté la région du lac Tchad, frontalier avec le Niger, où ils menaient des opérations contre les islamistes nigérians depuis plusieurs mois, et faisaient mouvement hier mercredi vers le Niger voisin. Les premiers éléments avaient hier déjà atteint Bosso. Il semble que la jonction entre les soldats nigériens et tchadiens se soit faite vers 17h heure locale. Les militaires tchadiens sont lourdement équipés et disposent notamment de blindés, de lance-roquettes et de véhicules «tout-terrain» équipés de mitrailleuses 12/7.
Leur mission, une fois sur place, est de traquer partout les combattants de Boko Haram. Toute la journée de mardi et hier mercredi, les hélicoptères de l’armée nigérienne ont survolé Diffa et Bosso, pour sécuriser la zone, rassurer les populations et préparer cette jonction.
Il semble que le Tchad intervienne à la demande du président nigérien Mahamadou Issoufou qui s’est rendu mardi dernier à N’Djamena, un déplacement placé sous le signe de la coopération face à la menace terroriste, pour solliciter l’aide de son homologue tchadien Idriss Déby, après l’attaque meurtrière menée par Boko Haram vendredi dernier à Bosso, dans le sud-est du pays. D’après le HCR (Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés), cette attaque a entraîné le déplacement de 50 000 personnes et est l’une des plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre contre les insurgés en février 2015. Les autorités nigériennes ont établi le bilan de cette attaque à 26 morts côtés militaires et 55 morts du côté de Boko Haram.