Après la confirmation par le Fonds Monétaire International (FMI) du bilan économique catastrophique de l’ancien président béninois, Boni Yayi, le nouveau gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes en adoptant des mesures de relance qui passent notamment par d’importantes restrictions budgétaires.
Avec plus de 41% de dette publique et un déficit budgétaire de l’ordre de 7% du PIB en 2015, le Bénin va mal. Pour ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, dont l’économie reste très peu diversifiée, les charges incompressibles ramenées au PIB national représentent à elles seules plus de 90% du budget. Un chiffre inquiétant qui atteste de la situation désastreuse laissée par l’ancien président Boni Yayi.
Afin donc d’assainir les finances du pays, le nouveau gouvernement béninois, a décidé de prendre des mesures d’urgences pour prévenir une détérioration de la situation économique. L’exécutif veut notamment apurer sa dette intérieure qui dépasse les 160 milliards de francs CFA, l’équivalent de 250 millions d’euros.
Cette initiative qui sera effective d’ici mi-juillet, permettra au pays de pouvoir faire face aux exigences des organismes financiers internationaux. Ces derniers ont en effet refusé de lui accorder de nouveaux prêts si la situation économique et financière actuelle n’était pas soldée.
En attendant de pouvoir bénéficier de l’aide de ces organismes, le nouveau gouvernement béninois, entré en fonction en avril dernier, entend se lancer sur le marché de la dette à son propre compte. Il veut à cet effet procéder dès le 28 juin prochain à une émission d’obligations en vue de mobiliser un montant de 150 milliards de francs CFA, environ 240 millions d’euros.
Cette décision n’est toutefois pas l’unique mesure prise par l’exécutif béninois. Le nouveau gouvernement a en effet pris une série de mesures pour réduire le train de vie de l’Etat, dont la fermeture de 9 ambassades à travers le monde et la révision des charges budgétaires et plus précisément celles allouées aux salaires des fonctionnaires.