Le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté jeudi une nouvelle résolution accentuant le régime de sanctions à l’encontre de la RDC, une initiative qui intervient dans un contexte pré-électoral tendu et qui est destinée à faire pression sur Kinshasa pour mettre fin aux violences et aux violations des droits de l’Homme.
Au terme du vote de jeudi, le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé de renouveler le mandat du groupe d’experts sur la République Démocratique du Congo et d’étendre le régime de sanctions à toutes les violations des droits de l’Homme commises par les forces de sécurité de la RDC.
Le vote de l’ONU permet également de renforcer la pression politique sur le gouvernement de Joseph Kabila, accusé d’enliser le processus politique depuis de nombreux mois.
Le but de l’ONU est de donner plus de liberté aux congolais pour le prochain vote présidentiel qui devra normalement se tenir avant la fin de l’année en cours. Jusqu’à présent, seuls les meurtres des femmes et des enfants étaient réprimés par l’ONU. Désormais, ces sanctions couvrirons également les hommes et permettront de condamner d’autres sévices autres que les meurtres.
Les récentes arrestations arbitraires et enlèvements d’opposants pourraient ainsi forcer l’ONU à emboîter rapidement le pas au gouvernement américain, qui a lui aussi pris des sanctions à l’encontre du chef de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama.
Les mesures prises par Washington interviennent pour mettre fin aux abus contre les civils qui ont tendance à se multiplier à l’approche de la limite constitutionnelle du mandat du président Joseph Kabila.
Ce dernier avait depuis plusieurs mois annoncé vouloir briguer un nouveau mandat malgré une forte contestation populaire et politique qui a conduit à une situation de blocage au niveau national.