Depuis plus de quatre jours, les violents combats qui ont lieu dans la capitale sud-soudanaise mettent fin à près de trois mois de cessez-le feu entre les forces loyales au président Salva Kiir et les milices fidèles à son vice-président, Riek Machar.
Aucun bilan définitif n’a pour l’instant été annoncé, mais d’après les derniers chiffres communiqués par les ONG internationales, plus de 300 personnes ont déjà trouvé la mort dans ces violents combats, parmi lesquelles de nombreux civils. De l’artillerie lourde, des chars mais aussi des hélicoptères de combats ont été aperçus à Juba durant ces derniers jours.
Cette explosion de violence, surtout qu’elle touche la capitale sud-soudanaise elle-même, ne présage rien de bon pour la suite des événements. En effet, le pays est plongé depuis 2013 dans un conflit ouvert qui menace la stabilité de la région.
De nombreux cessez-le feu ont été décrétés depuis cette date mais aucun d’entre eux n’a réussi à ramener la paix au Sud Soudan. Le dernier accord de paix avait réussi à calmer la situation pendant près de trois mois, avant que les combats n’embrasent encore une fois les rues de Juba.
Le conflit armé qui avait ravagé le Sud Soudan pendant près de trois ans a en effet été circonscrit, en avril dernier, par un cessez-le feu effectif entre d’un côté, les forces loyales à Riek Machar, et de l’autre les autorités de Juba, sous les ordres du président Salva Kiir.
Cet accord avait été salué par la communauté internationale et les ONG présentes sur place. Mais ces dernières ont vite déchanté après la reprise des combats en fin de semaine dernière.
Cette guerre fratricide qui a déjà fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, était jusqu’à présent cantonnée dans la région de Juba. Toutefois, les observateurs redoutent une expansion géographique du conflit qui ferait courir un risque à toute la région.