Les eaux poissonneuses de l’Afrique de l’Ouest font face depuis quelques années à une pêche intensive qui empêche non seulement les poissons de se reproduire normalement mais qui anéantit également les fonds des océans, riches en biodiversité marine.
Dans son nouveau rapport, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tire la sonnette d’alarme sur le pillage des océans. Un tiers des poissons dans le monde est surexploité. Ce constat est particulièrement vrai au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, où le manque de suivi par les autorités locales favorise la surpêche.
Cette pêche intensive qui empêche les poissons de se reproduire à un rythme normal, est causée principalement par les grands chalutiers, notamment ceux qui le font sans autorisations. Les chalutiers géants battant pavillon chinois ou sud-coréen figurent parmi les principaux acteurs de cette pêche illicite. Ils pratiquent notamment une pêche de fonds extrêmement destructrice qui rase tout sur son passage et qui laisse des fonds marins dévastés.
L’ONG internationale Greenpeace avait dès l’automne 2014 dénoncé cette pêche dangereuse pour la faune et la flore marines. Un de ses navires avait d’ailleurs relevé durant un seul mois, plus de 16 cas de pêche illégale en zones interdites, notamment au large du Sénégal, de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry.
Les insuffisances de suivi de la part des autorités locales, couplées au manque d’infrastructures de repérage en haute mer, favorisent ce genre de pratiques dangereuses pour l’océan.
Dans son rapport, la FAO se montre extrêmement pessimiste sur l’avenir des océans. En effet, le manque d’implication des autorités publiques ne font pas avancer les choses. De plus, la consommation toujours plus importante de produits de la mer, fait craindre une explosion de la demande au niveau international qui aura un impact significatif sur la pêche industrielle.