La commission électorale gabonaise (CENAP) a validé mercredi la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba (ABO), une annonce mettant fin à plusieurs heures d’attentes des résultats qui ont envenimé le climat électoral au Gabon, alors que des troubles post-électoraux ont été signalés à Libreville.
Le ministre de l’Intérieur gabonais a ainsi proclamé la victoire d’ABO à la télévision. Selon les dernières informations à ce sujet, le président sortant a été crédité de 49,80 % des voix alors que Jean Ping, son principal challenger, a réussi à obtenir 48,23 % de votes en sa faveur. Cette différence représente 5 594 voix sur les 627 8005 électeurs inscrits pour ce scrutin clé, qui a retenu le souffle au Gabon et même à l’étranger.
Après des heures d’attente des résultats au milieu d’accusations de fraude et de craintes de violence post-électorales, les membres de la CENAP ont tranché en annonçant la victoire du président sortant à l’issue du scrutin de samedi dernier.
L’opposition représentée par Jean Ping, a d’ores et déjà contesté les résultats dans une des neuf provinces que compte le pays. C’est dans le Haut-Ogooué, fief de l’ethnie des Bongo que Jean Ping a dénoncé des fraudes.
D’après ce dernier, le résultat de 95,45 % de votes favorables pour ABO dans cette province serait erroné. Il a en outre demandé le recomptage des voix. Une réclamation qui a reçu le soutient de l’Union Européenne et des Etats-Unis.
La pression est désormais à son comble au Gabon. La CENAP fera-t-elle marche arrière en recomptant les voix, bureau par bureau, comme le réclame le clan de Jean Ping ? D’ores et déjà, des manifestations ont été signalées dans plusieurs endroits de Libreville. Les forces de sécurité ont utilisé des jets d’eau et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.