Le Fonds Monétaire International (FMI) a tiré la sonnette d’alarme dans un récent rapport dans lequel il attire l’attention des pays africains exportateurs de matières premières dont les économies ne sont toujours pas assez diversifiées.
Pour l’institut de Bretton Woods, le contexte économique mondial actuel s’illustre par une stagnation à des prix anormalement bas des matières premières. Ces dernières ont en effet connu une baisse brutale en 2014, année à partir de laquelle les prix ne sont plus remontés. Les prévisions pour les prochaines années laissent par ailleurs penser que ces bas prix vont perdurer pour au moins plusieurs années.
C’est à partir de ce constat que le FMI a établi ce rapport et dont les résultats concernent particulièrement les pays africains dont les économies dépendent principalement de la production et l’exportation de matières premières.
D’après l’institution financière internationale, l’effondrement des cours des matières premières, couplé à une demande globale anémique, devrait faire reculer la croissance de la zone subsaharienne de 3,4% en 2015 à 1,4% pour l’année en cours.
Afin de contrecarrer cette tendance, une série de mesures doivent être adoptées en urgence par les pays concernés. Il s’agit entre autres de procéder à la décorrélation de la production de matières premières avec la création de la richesse nationale.
Ce système passe notamment par la mise en place de mécanismes de type fonds souverains afin de sauvegarder les richesses naturelles et permettre, en même temps, d’éponger des pertes en cas de choc mondial comme c’est le cas à l’heure actuelle.
Or, d’après le FMI, jusqu’à présent, rares sont les pays africains exportateurs de matières premières qui ont intégré les perspectives d’un scénario de baisse prolongée des cours des matières premières. Une situation qui pourrait impacter sérieusement la situation de pauvreté chronique des populations dans certaines régions d’Afrique.