Les forces somaliennes ont réussi à reprendre jeudi une petite localité portuaire du Puntland des mains de partisans de l’organisation autoproclamée « Etat Islamique » qui avaient annexé la veille la ville de Qandala, située dans le nord du pays, d’après plusieurs sources locales.
Alors que l’attention en Somalie se porte actuellement sur les rebelles islamistes Shebab, c’est désormais un autre groupe d’insurgés djihadistes, proches de l’organisation terroriste de l’EI qui ont fait parler d’eux. Plusieurs personnes vivant dans la petite ville somalienne de Qandala avaient affirmé mercredi que des combattants armés avaient pris le contrôle de la localité et qu’ils avaient empêchés les pêcheurs d’aller pêcher au large.
Une situation qui a rapidement été prise en charge par le gouvernement somalien, puisque l’armée régulière a repris jeudi cette petite localité du Puntland. La prompte réaction des autorités somaliennes s’explique principalement par le désir de ne pas voir d’autres pans du territoire national leur échapper comme cela a été le cas avec les rebelles Shebab dans le sud du pays.
Les insurgés islamistes somaliens proches d’Al Qaïda mènent en effet une guérilla sans merci contre l’armée et les forces de l’ordre somaliennes soutenues à bout de bras par les militaires de la Mission de l’Union Africaine (UA). Cependant, malgré plusieurs années de lutte acharnée, les autorités somaliennes n’arrivent pas à les évincer. De nombreux attentats terroristes ont d’ailleurs lieu régulièrement à Mogadiscio et dans le Kenya voisin.
La situation sécuritaire en Somalie préoccupe la communauté internationale qui y voit un terreau fertile pour les djihadistes en tout genre. Afin d’endiguer la menace, les Etats Unis mènent périodiquement des attaques de drones contre les Shebab à partir de leur base permanente à Djibouti. Cette dernière joue en effet un rôle primordial dans la lutte contre le terrorisme dans cette région et plus particulièrement en Somalie et au Yémen.