Après 10 jours d’exil au Sénégal, le nouveau président gambien Adama Barrow est rentré jeudi à Banjul, un retour qui a été acclamé par la population gambienne, mais aussi par les pays ayant participé au départ de Yahya Jammeh, l’ancien président qui a refusé pendant un temps de céder le pouvoir.
C’est jour de fête en Gambie. Le président Adama Barrow est rentré par un vol spécial de son exil au Sénégal voisin. Il a, dans un premier temps, résidé dans son domicile avant de prendre place à la State House, la demeure présidentielle à Banjul.
D’après les médias locaux, ce retard avait pour but de vérifier la sûreté des lieux avant que le président ne prenne fonction. En effet, certaines rumeurs qui couraient après le départ de Yahya Jammeh laissaient penser que les proches de l’ancien président gambien avaient truffé les lieux de pièges.
Le porte-parole d’Adama Barrow a ainsi déclaré à la presse que les « troupes de la CEDEAO sont en train de vérifier les différentes pièces de la State House pour en supprimer les potentielles menaces à la sécurité du président ».
Malgré ce léger retard sur le planning, la population gambienne n’a pas caché son émotion suite au retour du président élu. Tasses, badges, T-Shirts et autres objets du quotidien portent en effigie le nom du vainqueur de la présidentielle du 1er décembre dernier.
Un nom a d’ailleurs été donné à ce mouvement populaire qui encense Adama Barrow : la « Barrowmania ». Les quelque deux millions d’individus qui peuplent ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le territoire sénégalais, croient fermement que l’accession d’Adama Barrow à la présidence changera leur quotidien.
L’homme d’affaires gambien compte d’ailleurs s’atteler, dès les jours qui suivront sa prise de fonction, à la lourde tâche de redresser l’économie du pays.