Depuis le début de l’année, plusieurs pays africains ont lancé des offensives sur les marchés financiers internationaux, une tendance qui laisse à penser que les pays du continent veulent prendre leur revanche après plusieurs années de marasme au niveau des marchés des capitaux.
Avec près de 7 milliards de dollars mobilisés par les pays, institutions et entreprises privées au cours du mois de janvier, l’année 2017 s’annonce en vert pour l’Afrique. En effet, en l’espace de quatre semaines, plusieurs pays africains ont lancé des offensives sur les marchés financiers afin de lever des fonds.
L’Égypte a, par exemple, reçu quelque 4 milliards de dollars d’investissements internationaux lors d’une unique sortie sur les marchés financiers. Le pays des pharaons a de ce fait dépassé de 1,5 milliard de dollars les estimations des spécialistes quant à l’émission de ses euro-obligations. Un record jamais égalé par le passé au niveau continental.
Cette tendance promet par ailleurs de se poursuivre. De nombreux gouvernements africains comptent, en effet, se lancer sur les marchés financiers internationaux dans les mois qui viennent.
La Tunisie a ainsi laissé entendre que dès le début du mois de février, des banques et institutions financières internationales seront contactées.
L’objectif est de pouvoir lever des fonds à brève échéance. Le plus petit pays du Maghreb compte lever un total de 2 milliards d’euros, afin notamment de pouvoir combler son déficit budgétaire pour l’année en cours.
L’ouverture progressive des marchés financiers aux pays africains promet de soutenir considérablement les efforts de développement économique du continent.
De plus en plus de pays seront tentés de s’endetter afin d’entamer les réformes nécessaires à leur développement. En agissant de la sorte, ils signifient leur volonté de lancer des réformes en interne qui seront perçues comme des signaux favorables à l’investissement. Un cercle vertueux dont les retombées ne seront que positives pour l’Afrique.