Des imams et des dignitaires musulmans des pays du Sahel se sont réunis la semaine dernière dans la capitale tchadienne pour discuter des mesures et procédés à appliquer afin de lutter contre la radicalisation des jeunes qui prend des proportions inquiétante dans la région.
Le phénomène de radicalisation qui pousse certaines personnes, notamment les plus jeunes, à suivre la voie de l’extrémisme, a été au cœur de cet atelier de deux jours.
Les oulémas, imams et prêcheurs religieux des différents pays du Sahel ayant assisté à la réunion, ont d’un commun accord condamné les recrutements opérés par les mouvements islamistes armés parmi les plus jeunes.
A l’instar de Boko Haram, d’Al Mourabitoune ou encore d’AQMI, les groupes extrémistes actifs dans les pays subsahariens, continuent leur travail d’endoctrinement. Ils comptent notamment sur la naïveté de certains jeunes, ce qui facilite leur enrôlement.
Bien décidés à enrayer cette tendance, les guides religieux des pays du Sahel ont présenté un plan d’action à ce sujet. Ce dernier se décline en une série de mesures qui visent à se rapprocher des attentes des jeunes.
Les leaders religieux du Sahel ont par exemple reconnu l’importance de se former aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ils ont également décidé de « revoir leur discours religieux, afin de le rendre plus en phase avec les attentes et aspirations des jeunes ».
Estimant par ailleurs que les jeunes au Sahel doivent faire l’objet d’une protection tant de la part des Etats que des prédicateurs religieux, ces derniers ont recommandé des programmes d’activité pour « prémunir les jeunes contre toute tentative d’endoctrinement de la part des idéologues des groupes terroristes ».
Les femmes, auront également leur rôle à jouer dans ce processus puisqu’elles représentent un « premier rempart » contre la radicalisation. A cet effet, des centres de formations religieux spécialement destinés aux femmes seront mis en place dans les années à venir.