Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a promis « un accès sans restrictions » aux organismes humanitaires qui luttent pour réduire les graves conséquences de la famine et de la guerre civile sur la population dans le pays.
Cette déclaration faite mardi, intervient au lendemain de l’annonce par le gouvernement sud soudanais de « l’état de famine » dans plusieurs régions du pays. En début de semaine, l’UNICEF avait tiré la sonnette d’alarme sur les risques de famine dans plusieurs pays d’Afrique.
D’après l’organe onusien en charge de la protection des enfants, le Nigeria, la Somalie et le Sud Soudan, sont les pays les plus vulnérables à ce niveau. L’UNICEF n’est toutefois pas le seul organisme à avoir alerté la communauté internationale sur la situation alimentaire catastrophique dans certains pays en Afrique.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ainsi que le Programme Alimentaire Mondial (PAM), en ont fait de même. D’après les dernières statistiques en la matière, 4,9 millions de Sud Soudanais, soit près de la moitié de la population totale du pays, ont besoin d’une aide alimentaire en urgence.
Cette insécurité alimentaire est par ailleurs entrée dans sa phase la plus critique, c’est à dire la famine, dans la région d’Unité, située dans le nord du pays. Quelque 100 000 personnes souffrent de famine et risquent de mourir si aucune aide ne leur est apportée dans les semaines qui viennent.
Afin d’endiguer cette menace, l’Union Européenne (UE) a annoncé l’octroie d’une aide d’urgence de 82 millions d’euros afin de parer aux « besoins les plus urgents » du Sud Soudan. Plusieurs organisations humanitaires ont également annoncé vouloir contribuer à la diminution des risques de famine au Sud Soudan. A cet effet, des caravanes humanitaires achemineront les vivres dans les régions reculées du pays dans les prochains jours.