Deux égyptiens de confession chrétienne ont été retrouvés mort mercredi dans le nord de la péninsule du Sinaï, un double assassinat qui vient rappeler la lourde menace qui pèse contre cette minorité religieuse qui compte 10 % de la population d’Egypte.
Les corps des deux victimes ont été retrouvés derrière une école d’Al Rich, le chef lieu du Nord Sinaï. La première victime, un homme âgé d’une soixantaine d’années, a été retrouvé le corps criblé de balles. Tandis que son fils avait été brûlé vif. Des combattants de l’organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI) ont revendiqué ces deux assassinats.
Dimanche dernier, dans une vidéo postée sur la messagerie cryptée Telegram, l’EI avait promis de nouvelles attaques contre la communauté chrétienne en Egypte. Une dizaine d’hommes y affirmaient que les quelque 9 millions de chrétiens d’Egypte sont désormais « La nouvelle cible de l’Etat Islamique ». Une menace qui a été prise très au sérieux par les autorités locales et les coptes égyptiens.
Ces derniers se sentent menacés depuis plusieurs années maintenant. De plus en plus de coptes préfèrent éviter les rassemblements religieux afin de ne pas attirer l’attention. Mais en dépit de ces mesures préventives, des attaques contre les chrétiens coptes sont régulièrement recensées à travers l’Egypte.
Les djihadistes de l’EI avaient par exemple revendiqué le 11 décembre dernier un attentat suicide contre une église copte du Caire. Cette attaque avait fait 29 morts et des dizaines de blessés.
Elle a été suivie par une série de petites attaques. Le 12 février dernier, des hommes cagoulés roulant sur une moto, avaient tué par balle un vétérinaire chrétien dans la ville d’Al Rich.
Fin janvier, un fonctionnaire de la même ville avait été tué par des hommes lourdement armés. Ces incidents confirment les craintes de la communauté copte d’être ciblée par les extrémistes islamistes armés.