Le gouvernement camerounais a annoncé mercredi avoir réussi à libérer quelque 5 000 otages détenus dans un camp du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, une opération qui a été menée conjointement avec les pays de la région du Lac Tchad.
Les otages libérés, essentiellement des femmes et des enfants, avaient été retenus captifs durant plusieurs semaines dans une région montagneuse à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. L’opération militaire menée pour les libérer, a duré près d’une semaine et a mobilisé les troupes conjointes du Tchad, du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Bénin.
Les otage libérés ont été directement conduits dans un camp de déplacés à Banki, situé en territoire nigérian. Des démarches d’identification ont dès lors été entamées pour connaître l’identité et l’origine de ces désormais anciens captifs.
Lors d’une conférence de presse donnée mercredi, le ministre camerounais des Communications, Issa Tchiroma Bakary a fait état de la mort de plus d’une soixantaine de membres présumés de la secte islamiste extrémiste et l’arrestation de 21 autres.
Pilotée par la Force multinationale Mixte (FMM), cette opération militaire réussie, a consisté dans un premier temps au ratissage de tous les villages situés sur la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Après avoir élaboré une stratégie d’attaque, les militaires de la FMM ont lancé une attaque aérienne à l’aide d’hélicoptères de combat.
Une manœuvre qui s’est révélée fructueuse puisqu’elle a détruit un important dépôt de carburant dans le camp de Boko Haram. Les armes et munitions qui étaient stockées à proximité ont ainsi été détruites, en plus d’un grand nombre de motos qui sont très utilisées par les extrémistes islamistes dans leurs déplacements.