L’exode des centrafricains fuyant la guerre pour le Tchad a connu un pic cette semaine, une situation qui ne doit rien au hasard puisque les régions limitrophes du Sud tchadien sont celles qui sont caractérisées par la plus grande stabilité politique et militaire de la région.
En l’espace de moins d’une semaine, les autorités tchadiennes ont dénombré plus de 1 100 centrafricains ayant franchi la frontière pour atteindre le Tchad. Pour la majorité d’entre eux, ils se sont arrêtés au village de Sourou, situé à la frontière entre le Tchad, le Cameroun et la RCA.
Cet afflux massif porte désormais à plus de 70 000 le nombre total de réfugiés centrafricains ayant franchi la frontière tchadienne depuis 2013, date du début de la crise politico-militaire en RCA. En l’espace de 13 années de guerre civile en Centrafrique, le Tchad est devenu le réceptacle naturel des réfugiés centrafricains fuyant la guerre dans leur pays.
Le Tchad partage près de 2 000 kilomètres avec la République Centrafricaine, un facteur qui facilite d’autant plus l’exode des centrafricains vers le Tchad. Néanmoins, en dépit de la stabilité politique qui y prévaut, le Tchad ne bénéficie pas pour autant d’une bonne situation économique.
De ce fait, de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer ce que beaucoup considèrent un laissé-faire des autorités tchadiennes concernant les réfugiés centrafricains.
En réaction, des sources proches du gouvernement tchadien ont laissé entendre que si le train des arrivées des migrants centrafricains continuait à ce rythme, des mesures pour endiguer la vague d’immigration peuvent éventuellement être mises en place.
Ceci s’explique en partie par les efforts financiers et logistiques importants qui sont alloués chaque année par le gouvernement tchadien pour venir en aide aux réfugiés centrafricains sur le territoire tchadien, selon les mêmes sources.