Au mois 25 personnes ont péri ces derniers jours dans le sud du Niger des suites d’une épidémie d’hépatite E, une menace sanitaire prise au sérieux par les autorités nigériennes du fait de la récente réapparition de certaines maladies mortelles dans plusieurs régions du pays.
Le ministre de la santé publique nigérien Idi Illiassou Maïnassara a annoncé mercredi que sur un total de 86 cas déclarés, 25 d’entre eux ont trouvé la mort. Ce qui porte à plus de 35% le taux de mortalité de cette grave épidémie.
Face à cette situation, le gouvernement nigérien a mis en place un programme de contingence des urgences épidémiques au niveau de la région de Diffa, celle où s’est propagée la maladie. Cette décision a été complétée par le suivi et la prise en charge des malades.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que Médecins Sans Frontières (MSF) et l’Unicef, ont également été appelés à la rescousse pour limiter la propagation de cette maladie hautement mortelle. Cette épidémie est étroitement surveillée par les autorités sanitaires du fait de l’importante population qui vit dans la région de Diffa.
Le Sud-Est du Niger abrite pas moins de 300 000 déplacés, notamment ceux ayant fui les violences du groupe islamiste armé Boko Haram. Cette surpopulation risque d’accroître le taux de propagation de la maladie. A cet effet, le ministère nigérien a débuté un plan de sensibilisation auprès des populations locales.