Au lendemain de l’attaque djihadiste près de Tombouctou (nord du Mali), qui a fait cinq morts et de nombreux blessés parmi les militaires, le gouvernement malien a décidé de rétablir, à partir de mercredi soir, l’état d’urgence sur tout le territoire national et ce pour une durée de dix jours.
« La situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région reste caractérisée par la persistance de la menace terroriste ainsi que des risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens », a ainsi expliqué le gouvernement malien dans un communiqué publié mercredi soir.
Conséquence de cette « situation précaire, l’état d’urgence est déclaré à nouveau pour une durée de dix jours à compter du mercredi 19 avril 2017 à minuit sur toute l’étendue du territoire national », précise le communiqué.
Cette mesure drastique s’inscrit donc comme une réponse directe à l’attaque menée mercredi « par un groupe terroriste » à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou. L’assaut a fait cinq morts et une dizaine de blessés parmi les soldats de l’armée malienne.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’état d’urgence est instauré dans le pays. Le gouvernement malien a, à plusieurs reprises, mis en place cette mesure d’exception depuis l’attaque djihadiste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre 2015.
L’état d’urgence accorde notamment des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité et restreint les rassemblements. L’armée malienne a, en outre, les mains libres pour mener des raids contre les djihadistes durant cette période.