Le Haut Commissariat aux Réfugiées (HCR) de l’ONU a fait savoir cette semaine que depuis septembre dernier, une nouvelle vague migratoire commençait à grossir au Sahel et plus précisément entre les territoires du nord du Mali et de la Mauritanie voisine.
Ainsi d’après les statistiques communiquées par le HCR, ce ne sont pas moins de 5 400 maliens qui ont traversé la frontière entre les deux pays pour atteindre le camps de Mbera. Ce dernier accueille aujourd’hui quelque 50 000 réfugiés et demandeurs d’asile, dont une majorité de maliens ayant fui les violences dans leur pays.
Cet exode a été qualifié par le HCR de « plus important afflux de réfugiés en provenance du Nord du Mali depuis 2013 ». En effet, largement supérieur en nombre par rapport aux précédents déplacements, cette dernière vague migratoire a fait naître des points de crispation au niveau du camp de Mbera, situé à la frontière avec le Mali.
Depuis la signature de l’accord de paix de 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, la population du camp de Mbera, petite localité en Mauritanie située à 40 kilomètres du Mali, s’inquiète du sort des réfugiés qui arrivent dans leur camp.
D’après eux, une grande majorité de ces demandeurs d’asile sont d’anciens jeunes combattants issus des tribus guerrières du Nord Mali. C’est ce qui alimente leurs craintes qu’un différend les pousse à reprendre les armes et à s’attaquer aux populations locales.