Près de deux ans après la signature de l’Accord de Paix, le gouvernement malien a annoncé avec fierté l’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord du Mali, marquant ainsi une avancée majeure malgré les problèmes de mise en œuvre du processus pour la résolution du conflit malien.
Après quatre reports successifs, l’installation des autorités intérimaires de Tombouctou et de Taoudénit a finalement eu lieu sous l’œil attentif des autorités de Bamako et de la communauté internationale. Même si le processus de paix reste encore fébrile, ces initiatives illustrent la volonté des parties au conflit de tourner la page de leurs relations tumultueuses.
Désormais, les cinq régions du Nord du Mali (Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudénit) ont toutes leurs nouvelles autorités intérimaires. Il ne reste désormais plus qu’à superviser les futures élections régionales et restaurer l’état de droit.
Cette réussite a été notamment possible grâce au Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) qui a finalement libéré les derniers checkpoints qu’il occupait militairement dans certaines localités du Nord du pays. Boubacar Ould Hamadi, le nouveau président des autorités intérimaires s’est montré optimiste pour la suite du processus.
Dans une déclaration faite en fin de semaine dernière, il a indiqué que l’installation de factions militaires dans plusieurs villes du Nord du pays doit permettre à toutes les populations, sans distinction d’ethnies ou de religions, de débuter une nouvelle phase dans leur relation avec le gouvernement central de Bamako.