La lutte antiterroriste au Sahel passe aussi par la mise à niveau des forces de police, avec l’organisation, mardi à Niamey, du premier séminaire de la Police Technique et Scientifique au profit de stagiaires issus des cinq pays membres de la force régionale conjointe: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.
Organisé par la mission Eucap Sahel Niger, la mission civile de l’Union européenne, sous l’égide de la Cellule régionale de coordination des pays du G5 Sahel, composée d’experts européens et basée à Bamako, ce séminaire est le premier du genre à se tenir dans la région.
Frank Van Der Mueren, le chef de mission d’Eucap Sahel Niger, a rappelé le contexte au Sahel « confronté à une menace grandissante d’attaques terroristes, de la criminalité liée au trafic des migrants vers l’Europe, de trafics de produits stupéfiants et de trafics d’armes ».
C’est à partir de 2015 qu’un objectif supplémentaire s’est ajouté à la mission d’Eucap Sahel Niger, celui de la lutte contre les migrants clandestins et les réseaux de passeurs.
Depuis sa création en 2012, la mission Eucap Sahel Niger a inscrit le renforcement des capacités des Forces de sécurité intérieure nigériennes parmi ses priorités, à travers la fourniture d’équipements, des formations et des conseils.
En moins de cinq ans, la mission a formé 1.400 stagiaires des forces de sécurité des pays concernés, ainsi que 23 formateurs nigériens, selon le chef de mission d’Eucap Sahel Niger, pour qui ces cessions ont contribué à une plus grande professionnalisation des forces ciblées.
Quant à la Cellule régionale de coordination basée à Bamako, elle a été créée en 2017 par l’UE et s’applique depuis à soutenir la coopération transfrontalière et à renforcer les capacités nationales des pays du G5.