La députée française du Rassemblement National au parlement européen, Dominique Bilde, a dénoncé les actes du détournement de l’aide humanitaire européenne par le Polisario avec la complicité de l’Algérie, qui serait revendue pour aider à l’achat d’équipement militaire, ajoutant que le nombre des réfugiés serait largement surévalué afin de capter davantage de subsides.
Dans le même sillage, la Commission du Développement (DEVE) du Parlement européen à Bruxelles s’est officiellement saisie, jeudi, de l’affaire du détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.
L’eurodéputée a précisé que «l’Algérie, qui s’est toujours refusée à un recensement des réfugiés malgré les demandes répétées de l’ONU prélèverait une taxe de 5% sur cette aide», déplorant que les séquestrés des camps de Tindouf « subissent pendant ce temps les pires abus auxquels s’ajoute la crise du Coronavirus sur laquelle le polisario entretient l’omerta totale».
La Commission européenne a reconnu que sur le nombre des bénéficiaires de l’aide humanitaire, il existait souvent des doutes sur les chiffres réels.
Dans le contexte de la crise sanitaire, l’Algérie a multiplié récemment les appels à l’adresse des bailleurs de fonds et des organismes humanitaires pour fournir l’aide humanitaire aux populations séquestrées sur son propre territoire.
Le député européen Ilhan Kyuchyuk s’est intéressé à cette situation en demandant au Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité Josep Borrell, comment est ce que l’Algérie dispose de moyens pour acheter des armes et des équipement militaires au polisario et crie au secours pour demander l’aide alimentaire pour les séquestrés de Tindouf.