La junte malienne doit conserver le même engagement face aux groupes jihadistes, pour éviter que tous les efforts accomplis ces derniers mois ne soient perdus, a déclaré jeudi le chef d’état-major français.
La France dispose d’une force opérationnelle Barkhane, constituée de 5100 militaires, stationnée au Mali, ainsi que de la nouvelle force Takuba. Takuba est un groupement de forces spéciales européennes, sous le commandement des français, destiné également à accompagner les soldats maliens au combat face aux djihadistes.
« Notre souhait c’est de maintenir l’engagement de l’armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes », a-t-il déclaré à Talinn, en Estonie.
« Nous avons un certain nombre d’exigences » pour la reprise du contrôle de certains territoires dans la zone des trois frontières, entre Mali, Niger et Burkina Faso, a-t-il poursuivi.
« Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo (…). Nous leur avons indiqué que ça nous paraissait essentiel, sauf à voir perdus tous les efforts réalisés depuis le sommet de Pau », en janvier.
« Nous avons pris contact avec la junte pour leur indiquer qu’il nous paraissait essentiel de ne pas relâcher la pression sur les groupes terroristes. On va voir comment ça va se passer dans les jours qui viennent ».
Le chef d’état-major a pris acte de l’interruption par les Américains de leur coopération militaire avec les Forces armées maliennes. Il a par ailleurs encouragé l’Union européenne à relancer sa mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), également suspendue.