Des hommes en uniforme militaire ont tiré le 20 octobre sur un millier de manifestants pacifiques réunis au péage de Lekki, à Lagos.
Les manifestants réclamaient pacifiquement la fin des violences policières et, pour certains, la démission du président actuel Muhammadu Buhari.
L’armée a nié toute implication dans cette tuerie qui aurait fait des morts et plusieurs blessés.
Selon des témoins, des hommes portant un uniforme de l’entité en charge du péage auraient retiré plusieurs caméras installées sur les lieux.
L’ONG Amnesty International, à partir des témoignages de manifestants et de vidéos prises sur les lieux, accuse l’armée nigériane de tir sur la population et que certains cadavres et des personnes blessées auraient été emmenés par l’armée.
Afin de calmer la situation, une enquête a été diligentée pour identifier les auteurs de la fusillade survenue lors de la manifestation du 20 octobre dernier à Lagos, a indiqué le gouverneur de l’Etat de Lagos, Babajide Sanwo-Olu.
Dans un communiqué rendu public mardi, le responsable nigérian a promis une investigation complète par la Commission d’enquête judiciaire de Lagos afin que les tireurs soient confondus.
Un porte-parole du gouvernement, à l’issue d’une réunion d’urgence présidée par le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari, a déclaré vendredi que soixante-neuf personnes, dont des civils, des policiers et des soldats, ont été tuées lors de ces manifestations dans le pays.