Le Parlement Européen (PE) a condamné fermement le 26 novembre 2020 l’escalade des arrestations arbitraires et illégales ainsi que le harcèlement judiciaire à l’encontre de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme, de syndicalistes, d’avocats, de représentants de la société civile et de manifestants pacifiques en Algérie.
Il exhorte également les autorités algériennes à relâcher immédiatement et sans conditions le journaliste Mohamed Khaled Drareni ainsi que tous les détenus inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.
M. Drareni, correspondant de la chaîne TV5 Monde, a été condamné en août à trois ans de prison et à une amende de 50 000 dinars algériens pour avoir filmé la police attaquant des manifestants à Alger. Avec d’autres manifestants pacifiques, il a été officiellement inculpé d’incitation à un rassemblement non armé et d’atteinte à l’intégrité du territoire national.
Depuis 2019, l’Algérie connaît un mouvement de protestation pacifique sans précédent (Hirak) pour la liberté d’expression, le changement du régime militaire, les droits humains, un système judiciaire indépendant, une réforme démocratique, la lutte contre la corruption des pouvoirs publics…Le PE dresse un tableau des plus sombres de la situation des libertés et droits de l’Homme dans le pays.
Les députés européens appellent à nouveau les autorités algériennes à cesser toute forme d’intimidation, de pénalisation ou de détention arbitraire des voix critiques telles que les journalistes, les blogueurs et les défenseurs des droits de l’homme.
Ils insistent pour que des mesures appropriées soient prises afin de garantir à tous la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Le texte a été adopté par 669 voix pour, 3 contre et 22 abstentions.
La junte algérienne, civile et militaire, accuse le parlement européen d’être manipulé par des ONG, des relais politiques et médiatiques sous influence européenne.
Mais depuis des décennies, le pouvoir algérien utilise la propagande du polisario pour justifier ses propres dépenses faramineuses en pétrodollars afin de leurrer et bâillonner la population algérienne.
Depuis l’indépendance, la masse monétaire des responsables algériens à l’étranger dépasse les 300 milliards de dollars en investissements immobiliers et dans les sociétés, selon un cabinet d’experts financiers basé en Suisse.