Le dialogue « 5+5 » est-il une simple opération ou bien une équation difficile à résoudre compte tenu des enjeux géostratégiques en question du pourtour méditerranéen?
La fameuse formule mathématique du « 5+5 » fait référence au dialogue lancé, depuis 1990, entre les pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée : les cinq pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) (le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, la Tunisie et la Libye) et les cinq pays de l'Union Européenne (le Portugal, l'Espagne, la France, Malte et l’Italie).
La fameuse formule mathématique du « 5+5 » fait référence au dialogue lancé, depuis 1990, entre les pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée : les cinq pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) (le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, la Tunisie et la Libye) et les cinq pays de l'Union Européenne (le Portugal, l'Espagne, la France, Malte et l’Italie).
Autant cette formule simple renvoie à la somme et donne le résultat de l’addition synonyme de synergie et de coopération, autant la réalité complexe des relations Nord-Sud et notamment Sud–Sud fausse l’opération au risque de la vider de son essence synergique et de lui ôter son sens coopératif.
En effet, le dialogue « 5+5 » part d’un principe fondateur et fondamental, celui de « l'attachement des pays participants au principe de globalité et d'indivisibilité de la question de la sécurité en Méditerranée, et sur la nécessité de faire du bassin méditerranéen une aire de paix, de coopération, de sécurité et de stabilité ».
La sixième session du dialogue euro-maghrébin tenue à Rabat, la capitale du Maroc, sous le thème « Le dialogue en Méditerranée Occidentale au service des partenaires méditerranéens: consolidation de l'intégration régionale et promotion de La coopération renforcée » vient de mettre en exergue l’importance stratégique de la coopération et de l’intégration régionale des deux rives de la Méditerranée acculées à dialoguer pour un avenir meilleur et prometteur de la région.
La présence pour la première fois, à titre d’observateurs, du Secrétaire Général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et de la Commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique européenne de voisinage (PEV) est très révélatrice en ce qu’elle donne des signes forts d’une volonté affichée de raffermir les liens de solidarité et consolider les bases de coopération fructueuse entre les deux rives.
Dans cette optique, la nouvelle session du dialogue vise à jeter les jalons d’une nouvelle approche de coopération renforcée, selon de nouveaux mécanismes opérationnels, concrets et pragmatiques avec des projets clairs et précis. Elle vise également l’exploration de nouvelles voies de partenariat à même d’impulser une nouvelle dynamique et de créer une synergie créatrice, bienfaitrice et salvatrice pour l’ensemble des pays de la région.
Cependant, les pays du Maghreb peuvent-ils faire office d’un interlocuteur unique solide et d’un bloc uni faisant du poids dans la négociation et/ou le dialogue avec les pays européens ? Comment les maghrébins entament-ils le dialogue avec l’Europe dans un contexte marqué par la divergence et la désunion ? De telles questions insistantes s’imposent et invitent l’ensemble des pays de la Méditerranée occidentale à privilégier le dialogue constructif serein des sages sur le dialogue des sourds qui ne manque pas d’hypothéquer l’avenir de toute la région.
La construction d’un ensemble régional solide et bien intégré est devenue non pas seulement une nécessité impérieuse au vu des menaces qui planent sur la région et des enjeux liés à l’immigration clandestine, à la criminalité transnationale, aux divers trafics et autres, mais également la seule et vraie voie vers la paix, la stabilité et le développement.
Le dialogue «5+5» est une occasion pour débattre des questions politiques, sécuritaires, migratoires, économiques et culturelles. Il est également une occasion pour concrétiser et renforcer l'intégration maghrébine et d’insister sur la coresponsabilité des deux rives dans la sécurité, la stabilité et la paix dans la méditerranée occidentale et par ricochet la sécurité internationale.
Dans ce sens, il est plus que nécessaire que ce dialogue « 5+5 » soit l’occasion aussi d’une autre opération d’addition maghrébine « 1+1+1+1+1 »: un dialogue intra-maghrébin empreint de bonne volonté de construction maghrébine. Autrement, le Maghreb s’inscrit dans le registre très désolant de la désintégration régionale débouchant, in fine, sur un dialogue du genre « un à plusieurs », une seule partie européenne unie, solide et intégrée face à cinq voix dissonantes dans une cacophonie affaiblissante.
Et parce que le développement durable et équitable de la région est une ambition partagée et un impératif très urgentissime, la méditerranée occidentale est acculée, et plus que jamais, à poursuivre inexorablement, et de manière irréversible, sa marche vers le renforcement de la coopération et l’intégration régionale.
Ceci dit, l’Europe a tout intérêt à dialoguer avec un ensemble maghrébin fort et uni. A cet effet, elle est appelée à porter un nouveau regard sur le Maghreb et à contribuer pleinement avec conviction et engagement à son intégration et son unification.
Pour leur part, et pour relever les défis de demain, les cinq pays du sud devraient s’acheminer de concert vers un seul calcul, celui qui regroupe et construit. L’opération gagnante dans ce contexte est celle de l’addition enrichissante et non la division affaiblissante. Un cinq à la puissance de ses membres unis, solidaires et bien intégrés économiquement.
La région aura tout à gagner en faisant soustraire les ambitions hégémoniques et les dispersions. Elle à tout intérêt également à additionner les bonnes volontés et multiplier les bonnes initiatives constructives orientées vers l’avenir imprégnées de valeurs de bon voisinage et de paix. Ce faisant, elle aura accompli un pas géant vers la construction d’un ensemble fort et homogène.
Les richesses et les potentialités de l’UMA devraient faire l’objet d’une somme de synergies fructueuses qui jouent le rôle de catalyseur d’une croissance économique régionale durable et équitable au bénéfice des peuples de la région. Les effets synergiques combinés ne seront que bénéfiques pour l’ensemble. Autrement, toute la région demeure vulnérable aux différentes menaces qui la guettent et s’acheminera vers un lendemain incertain qui fausse l’opération de coopération et embrouille les calculs de bonne foi.
En effet, le dialogue « 5+5 » part d’un principe fondateur et fondamental, celui de « l'attachement des pays participants au principe de globalité et d'indivisibilité de la question de la sécurité en Méditerranée, et sur la nécessité de faire du bassin méditerranéen une aire de paix, de coopération, de sécurité et de stabilité ».
La sixième session du dialogue euro-maghrébin tenue à Rabat, la capitale du Maroc, sous le thème « Le dialogue en Méditerranée Occidentale au service des partenaires méditerranéens: consolidation de l'intégration régionale et promotion de La coopération renforcée » vient de mettre en exergue l’importance stratégique de la coopération et de l’intégration régionale des deux rives de la Méditerranée acculées à dialoguer pour un avenir meilleur et prometteur de la région.
La présence pour la première fois, à titre d’observateurs, du Secrétaire Général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et de la Commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique européenne de voisinage (PEV) est très révélatrice en ce qu’elle donne des signes forts d’une volonté affichée de raffermir les liens de solidarité et consolider les bases de coopération fructueuse entre les deux rives.
Dans cette optique, la nouvelle session du dialogue vise à jeter les jalons d’une nouvelle approche de coopération renforcée, selon de nouveaux mécanismes opérationnels, concrets et pragmatiques avec des projets clairs et précis. Elle vise également l’exploration de nouvelles voies de partenariat à même d’impulser une nouvelle dynamique et de créer une synergie créatrice, bienfaitrice et salvatrice pour l’ensemble des pays de la région.
Cependant, les pays du Maghreb peuvent-ils faire office d’un interlocuteur unique solide et d’un bloc uni faisant du poids dans la négociation et/ou le dialogue avec les pays européens ? Comment les maghrébins entament-ils le dialogue avec l’Europe dans un contexte marqué par la divergence et la désunion ? De telles questions insistantes s’imposent et invitent l’ensemble des pays de la Méditerranée occidentale à privilégier le dialogue constructif serein des sages sur le dialogue des sourds qui ne manque pas d’hypothéquer l’avenir de toute la région.
La construction d’un ensemble régional solide et bien intégré est devenue non pas seulement une nécessité impérieuse au vu des menaces qui planent sur la région et des enjeux liés à l’immigration clandestine, à la criminalité transnationale, aux divers trafics et autres, mais également la seule et vraie voie vers la paix, la stabilité et le développement.
Le dialogue «5+5» est une occasion pour débattre des questions politiques, sécuritaires, migratoires, économiques et culturelles. Il est également une occasion pour concrétiser et renforcer l'intégration maghrébine et d’insister sur la coresponsabilité des deux rives dans la sécurité, la stabilité et la paix dans la méditerranée occidentale et par ricochet la sécurité internationale.
Dans ce sens, il est plus que nécessaire que ce dialogue « 5+5 » soit l’occasion aussi d’une autre opération d’addition maghrébine « 1+1+1+1+1 »: un dialogue intra-maghrébin empreint de bonne volonté de construction maghrébine. Autrement, le Maghreb s’inscrit dans le registre très désolant de la désintégration régionale débouchant, in fine, sur un dialogue du genre « un à plusieurs », une seule partie européenne unie, solide et intégrée face à cinq voix dissonantes dans une cacophonie affaiblissante.
Et parce que le développement durable et équitable de la région est une ambition partagée et un impératif très urgentissime, la méditerranée occidentale est acculée, et plus que jamais, à poursuivre inexorablement, et de manière irréversible, sa marche vers le renforcement de la coopération et l’intégration régionale.
Ceci dit, l’Europe a tout intérêt à dialoguer avec un ensemble maghrébin fort et uni. A cet effet, elle est appelée à porter un nouveau regard sur le Maghreb et à contribuer pleinement avec conviction et engagement à son intégration et son unification.
Pour leur part, et pour relever les défis de demain, les cinq pays du sud devraient s’acheminer de concert vers un seul calcul, celui qui regroupe et construit. L’opération gagnante dans ce contexte est celle de l’addition enrichissante et non la division affaiblissante. Un cinq à la puissance de ses membres unis, solidaires et bien intégrés économiquement.
La région aura tout à gagner en faisant soustraire les ambitions hégémoniques et les dispersions. Elle à tout intérêt également à additionner les bonnes volontés et multiplier les bonnes initiatives constructives orientées vers l’avenir imprégnées de valeurs de bon voisinage et de paix. Ce faisant, elle aura accompli un pas géant vers la construction d’un ensemble fort et homogène.
Les richesses et les potentialités de l’UMA devraient faire l’objet d’une somme de synergies fructueuses qui jouent le rôle de catalyseur d’une croissance économique régionale durable et équitable au bénéfice des peuples de la région. Les effets synergiques combinés ne seront que bénéfiques pour l’ensemble. Autrement, toute la région demeure vulnérable aux différentes menaces qui la guettent et s’acheminera vers un lendemain incertain qui fausse l’opération de coopération et embrouille les calculs de bonne foi.