L’idée qu’un terrorisme transfrontalier se développe dans la région Sahélo-saharienne s’est largement répandue ces dernières années. Elle repose sur un récit d’une série d’événements dramatiques survenus là depuis l’aube des années 2000, émergeant véritablement au début de 2003.
Comment expliquer le développement d’un tel terrorisme transfrontalier, tout d’abord le contexte économique et démographique en trente ans, de 1975 à 2005, la population des pays de la région a quasiment doublé, plus d’un tiers des maghrébins et près de la moitié des sahéliens ont aujourd’hui moins de 15 ans et la crise économique est endémique, un contexte de paupérisation et de marginalisation qui constitue un terrain propice pour des mouvements politiques porteur d’un discours mobilisateur, celui du réformisme islamiste mondialisé.
Mais l’autoritarisme qui caractérise la plupart des pouvoirs de la région constitue également un autre facteur fondamental. En Algérie des élections dans les années 1990 ont donné la victoire au FIS (Front Islamique de Salut) issue jugée contraire par le pouvoir et les intellectuels à l’avenir de la démocratie tant espérée après l’avènement du multipartisme, lorsqu’un régime réprime une volonté populaire on connaît la suite des événements, subversion, guerre civile voir même terrorisme. Le pluralisme politique est beaucoup plus présent au niveau législatif au Maroc, en Algérie, en Tunisie, les partis présidentiels ont une main mise presque totale sur la vie politique. Au Niger comme au Mali, il existe une certaine forme d’autoritarisme par la répression militaire dans les zones septentrionales peuplées par les touaregs.
De nombreux gouvernements de la région ont activement contribué à construire la figure du terrorisme transfrontalier sahélo-saharien homogène. Depuis le début des années 1990, les pouvoirs algérien, tchadien, nigérien, voir malien ont abondement usé du vocable « terroriste » pour désigner des formes très diverses d’opposition politique. Les réseaux du GSPC, qui seraient en 2007 fédérés à Al Qaïda pour devenir Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), revendiquent la majeure partie des attentats commis dans la région. S’il est difficile de savoir si tous les actes qui ont eu lieu dans la région sont véritablement le fait d’une organisation planifiée et centralisée, ou il s’agit plutôt d’attaques préparées et mises en œuvre isolement, leur prétention à la cohérence étant construite à posteriori. Mais leur revendication par l’un de ces mouvements crée une impression de puissance avec les mots du djihad, alors que d’autres groupes de banditisme sont certainement à l’œuvre. Depuis le déclenchement du conflit du Sahara occidental beaucoup d’observateurs, issus de milieux intellectuels et politiques différents, avaient tirer la sonnette d’alarme sur le fait que la non solution de ce conflit serait tôt ou tard préjudiciable à la sécurité et à la stabilité d’une vaste région. Ces craintes sont confirmées par les informations qui font état de la participation des éléments du Polisario à des actes de banditisme en se rapprochant de groupes terroristes.
Ainsi l’attaque contre une garnison de l’armée mauritanienne serait commise par une association de malfaiteurs composée de réseaux de contrebandiers, qui intègrent à la fois des terroristes, des éléments du Polisario et des trafiquants pour les observateurs affirmer l’existence d’un vaste front terroriste dans la région est en soi un acte politique qui peut cacher une réalité beaucoup plus complexe qu’on ne le dit.
Mais l’autoritarisme qui caractérise la plupart des pouvoirs de la région constitue également un autre facteur fondamental. En Algérie des élections dans les années 1990 ont donné la victoire au FIS (Front Islamique de Salut) issue jugée contraire par le pouvoir et les intellectuels à l’avenir de la démocratie tant espérée après l’avènement du multipartisme, lorsqu’un régime réprime une volonté populaire on connaît la suite des événements, subversion, guerre civile voir même terrorisme. Le pluralisme politique est beaucoup plus présent au niveau législatif au Maroc, en Algérie, en Tunisie, les partis présidentiels ont une main mise presque totale sur la vie politique. Au Niger comme au Mali, il existe une certaine forme d’autoritarisme par la répression militaire dans les zones septentrionales peuplées par les touaregs.
De nombreux gouvernements de la région ont activement contribué à construire la figure du terrorisme transfrontalier sahélo-saharien homogène. Depuis le début des années 1990, les pouvoirs algérien, tchadien, nigérien, voir malien ont abondement usé du vocable « terroriste » pour désigner des formes très diverses d’opposition politique. Les réseaux du GSPC, qui seraient en 2007 fédérés à Al Qaïda pour devenir Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), revendiquent la majeure partie des attentats commis dans la région. S’il est difficile de savoir si tous les actes qui ont eu lieu dans la région sont véritablement le fait d’une organisation planifiée et centralisée, ou il s’agit plutôt d’attaques préparées et mises en œuvre isolement, leur prétention à la cohérence étant construite à posteriori. Mais leur revendication par l’un de ces mouvements crée une impression de puissance avec les mots du djihad, alors que d’autres groupes de banditisme sont certainement à l’œuvre. Depuis le déclenchement du conflit du Sahara occidental beaucoup d’observateurs, issus de milieux intellectuels et politiques différents, avaient tirer la sonnette d’alarme sur le fait que la non solution de ce conflit serait tôt ou tard préjudiciable à la sécurité et à la stabilité d’une vaste région. Ces craintes sont confirmées par les informations qui font état de la participation des éléments du Polisario à des actes de banditisme en se rapprochant de groupes terroristes.
Ainsi l’attaque contre une garnison de l’armée mauritanienne serait commise par une association de malfaiteurs composée de réseaux de contrebandiers, qui intègrent à la fois des terroristes, des éléments du Polisario et des trafiquants pour les observateurs affirmer l’existence d’un vaste front terroriste dans la région est en soi un acte politique qui peut cacher une réalité beaucoup plus complexe qu’on ne le dit.