Le grand barrage éthiopien « la Renaissance » devra produire 750 MW à partir des deux unités achevées, d’ici août prochain avec 375 MW d’électricité chacune, ce qui va permettre de fournir de l’électricité à environ 4 millions d’habitants sur une année, a indiqué le Président Directeur Général de la compagnie éthiopienne d’électricité (EEC), Ashebir Balcha.
Pour rappel, le grand barrage aura une capacité totale de 6000 MW après achèvement des travaux.
Selon le bureau de coordination nationale et de participation publique du grand barrage, les travaux de génie civil du barrage sont achevés à 91 % et de métallurgie à 53,7 %, soit un taux de réalisation global de 79 %.
Deux tunnels d’eau ont été achevés et mis en service la semaine dernière, précise le bureau.
Le deuxième remplissage de ce grand barrage éthiopien la Renaissance sera maintenu à la date prévue, a affirmé samedi dernier à Addis-Abeba, le Conseil national de sécurité d’Éthiopie.
Le deuxième remplissage du barrage sera réalisé malgré les défis auxquels le pays est confronté de l’intérieur aussi bien que de l’extérieur, souligne un communiqué du Conseil national de sécurité publié à l’issue d’une réunion consacrée à la situation sécuritaire dans le pays, la question du grand barrage et les élections générales prévues en juin prochain.
Par ailleurs, le ministre soudanais de l’Irrigation, Yasser Abbas, a déclaré que Khartoum n’écartait pas d’engager des poursuites contre la société d’exécution et le gouvernement éthiopien devant la Cour internationale de justice (CIJ) si le second remplissage du barrage de la Renaissance était achevé sans accord juridique contraignant.
Le ministre a déclaré que d’autres options sont à l’étude, notamment le recours à la Cour internationale de justice (CIJ), à la Cour des droits de l’homme et au COMESSA.
L’Egypte qui dépend également du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.
L’Ethiopie affirme que l’énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d’habitants. Les deux pays, l’Egypte et le Soudan en aval du barrage, ont exhorté l’Ethiopie à ne pas effectuer le remplissage avant la signature d’un accord.
Mais Addis-Abeba a annoncé en juillet qu’elle avait atteint son objectif de remplissage de la première année et qu’elle procéderait à la deuxième étape en juillet de cette année, avec ou sans accord conclu.