Le préfet de la région du Kabadougou et préfet d’Odienné, Famy Kouamé René, sur instruction du ministère de l’intérieure, a instauré un couvre-feu d’une semaine, à compter de mercredi 13 juillet, après les violents affrontements survenus entre des jeunes qui ont fait deux morts et une dizaine de blessés.
L’arrêté signé par le préfet interdit toutes manifestations sur les voies publiques et dans tous les endroits clos susceptibles de recevoir du public, ainsi que toutes circulations de personnes et d’engins, aux heures de couvre-feu.
Des affrontements entre deux bandes de jeunes à Odienné ont occasionné, selon un bilan officiel, deux décès et 12 blessés, dont cinq dans un état jugé grave. Sur les 12 blessés, 11 l’ont été par l’arme à feu.
« Cette bagarre rangée, au fusil et à l’arme blanche, sur fond d’antécédents, a impliqué des jeunes des quartiers Libreville et Vakabala », rapporte l’AIP, qui souligne que « les jeunes de Libreville se seraient déportés à Vakabala pour demander des comptes à la cellule de sécurité de la chefferie cantonale, composée en majorité de jeunes du second quartier ». La cellule, connue sous l’appellation locale de « Brigade rouge », aurait eu maille à partir avec un jeune de Libreville, explique la même source.