Le Conseil de sécurité des Nations Unies a alerté sur l’activité des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC), mettant en garde contre une menace aux progrès réalisés en matière de sécurité et de stabilité dans la région.
« L’activité des groupes armés en République démocratique du Congo menace d’annuler les progrès durement acquis en matière de sécurité et de stabilité dans la région et d’exacerber la situation humanitaire actuelle », a souligné l’instance exécutive de l’ONU dans un communiqué.
Condamnant fermement “tous les groupes armés nationaux et étrangers” opérant dans l’est de la RDC, les membres du Conseil ont dit leur préoccupation face à l’augmentation des “attaques” et des “provocations” contre les civils et la Mission de l’ONU dans le pays, la MONUSCO. Ils ont souligné que les attaques visant les soldats de la paix pourraient constituer des “crimes de guerre” en vertu du droit international.
Le Conseil a, en outre, insisté sur l’importance de poursuivre les engagements et les communications entre la MONUSCO et le gouvernement congolais, en appelant tous les acteurs à mettre fin à la violence.
Les membres du Conseil de sécurité ont aussi exhorté tous les groupes armés congolais à participer sans condition au Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation.
Les groupes armés étrangers sont eux aussi appelés à « désarmer immédiatement et à retourner dans leur pays d’origine », selon le communiqué de l’organe onusien.
En moins de 48 heures, un employé congolais d’une entreprise minière à capitaux chinois a été tué et un autre grièvement blessé par des hommes armés mercredi dans l’est de la RDC, à Kaboge, dans le territoire aurifère de Mwenga (province du Sud-Kivu).
Au moins neuf autres civils ont été tués mardi soir dans deux attaques distinctes attribuées au groupe Forces démocratiques alliées (ADF), dans le Nord-Kivu et l’Ituri.