Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), à l’issue d’une réunion d’urgence présidée dans la soirée du mardi par le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde, a exprimé mardi soir, son regret après la mort d’au moins 15 personnes, dont un Casque bleu marocain et deux indiens membres de la police des Nations Unies, au cours des manifestations contre la présence de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), organisées depuis lundi dans le nord-est du pays.
Le gouvernement de la RDC appelle « au calme » et promet de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la sécurité du personnel de la MONUSCO, des biens, les installations et autres, conformément à ses engagements, a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC, lors d’un point de presse animé conjointement avec Khassim Diagne, représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la MONUSCO et chef de mission par intérim.
Selon le responsable, il y a environ une cinquantaine de blessés admis dans des hôpitaux de Goma et Butembo, deux villes de la province du Nord-Kivu, au cours des manifestations contre la MONUSCO depuis lundi.
Plusieurs arrestations ont été effectuées et les enquêtes sont en cours pour traduire les responsables en justice.
Les premiers éléments d’enquête font savoir que les manifestants ont été infiltrés par les miliciens locaux du groupe Maï-Maï, qui opèrent dans les zones environnantes de Butembo et qui ont tiré sur les casques bleus, ajoute le porte-parole.
Par ailleurs, quatre personnes ont été tuées ce mercredi par électrocution lors de la dispersion d’une marche contre les Casques bleus à Uvira, deuxième ville du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans la matinée, un groupe de jeunes a tenté d’assiéger le quartier général de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’Uvira.