La présence des milices chiites de l’Iran aux frontières de l’Algérie avec la Libye représente une véritable menace pour la stabilité de la Libye, surtout que les négociations entre les factions libyennes dans l’Est et l’Ouest du pays souffrent de l’ingérence iranienne, qui a toujours brisé les pourparlers entre les parties rivales à travers la diplomatie algérienne.
Pour aider les iraniens dans cette zone, les services spéciaux de l’Armée nationale algérienne (ANP) mettent à disposition des miliciens iraniens des casernes situées dans la quatrième (IV) région militaire ainsi que le partage d’informations sur la Libye.
La stabilité en Libye est entravée par le rôle que joue le général Saïd Chengriha dans le dossier libyen entre les différents protagonistes de l’épineuse question libyenne : Mohamed El-Menfi, Abdelhamid Dbeibah, le maréchal Khalifa Haftar, le Mufti Al-Sadiq Abd al-Gharian et Fethi Bachagha.
La stratégie iranienne consiste à affaiblir les positions occidentales dans le monde arabe et en Afrique. Pour ce faire, les mollahs ont confié à la force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution (pasdarans), l’armée idéologique du régime, et au Hezbollah libanais, d’apporter l’assistance de matériels sophistiqués et l’expertise militaire dans la guerre asymétrique aux milices libyennes.
Toutefois, cette stratégie aggrave la prolifération et le trafic d’armes qui tombent entre les mains des groupes terroristes au Sahel, aux frontières poreuses de la Libye avec les pays voisins.
Les risques de ces manœuvres favorisent l’instabilité au Maghreb et au Sahel par les groupes terroristes qui recourent au trafic de drogue acheminée d’Amérique latine, ainsi qu’aux réseaux de la migration clandestine et au trafic d’armes.
Avec le départ du Mali de l’opération Barkhane, la force spéciale de la France qui stabilisait la région contre le terrorisme jihadiste, l’Algérie et l’Iran vont avoir actuellement la main mise sur le Sahel et la configuration de la Libye, surtout par le contrôle des champs et des terminaux pétroliers pour fustiger les occidentaux.
Après la fin du pouvoir autoritaire du colonel Kadhafi, la collusion entre les régimes de l’Iran, de l’Algérie et de la Libye, a été dévoilée par les services de renseignement étrangers.
Depuis le départ de la France de l’Algérie en 1962 et surtout après la chute du shah Mohammad Reza Pahlavi en 1979, plusieurs officiers et sous officiers de l’armée algérienne, formés ou encadrés dans des écoles militaires iraniennes, sont imprégnés par le chiisme iranien.
L’Iran s’aventure dans sa doctrine pour détourner l’attention du monde libre pour la fabrication de sa bombe atomique (nucléaire) et étendre son hégémonie en Afrique et au moyen orient, surtout contre Israël, l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Bahreïn.