Au moins 142 personnes ont été tuées dans les affrontements qui ont éclaté suite à un conflit entre deux communautés dans la province de Maï-Ndombe, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué la représentante du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en RDC, Angèle Dikongue-Atangana.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi, la représentante du HCR a fait état d’une vague de violences intercommunautaires meurtrières, qui a déplacé des milliers de personnes depuis juillet dans la localité de Kwamouth, dans l’ouest du pays.
Selon le HCR, des affrontements auraient éclaté au sujet des taxes coutumières sur l’utilisation des terres agricoles entre les communautés Teke et Yaka.
Au moins 142 personnes ont été tuées, dont certaines décapitées, depuis le début de ce conflit jusqu’au 6 octobre, et environ 27.000 personnes, dont pour la plupart des femmes et des enfants, ont été déplacées par la violence et ont besoin d’une aide d’urgence dans les provinces du Kwilu et de Mai Ndombe, a indiqué Mme Dikongue-Atangana.
Au cours d’un point de presse tenu lundi à Kinshasa, le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya, a, pour sa part, souligné que le gouvernement avait envoyé une délégation dans cette partie du pays pour se rendre compte de la situation en cours, notamment sur l’impact humanitaire engendré par les déplacements massifs de la population.
Le gouvernement de la RDC a avancé un bilan de 180 morts déjà enregistrés suite à ce conflit entre les deux communautés depuis le début des affrontements.
Plusieurs personnes impliquées dans les affrontements ont été arrêtées et transférées depuis quelques semaines à Kinshasa, selon M. Muyaya.