Le gouvernement sud-africain est peu susceptible d’adapter ses lois inadéquates en matière de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et d’éviter à temps la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), a indiqué mercredi le Centre sud-africain de renseignement financier (FIC).
« Il n’y a aucune possibilité de demander un délai supplémentaire ou des prolongations dans le cadre du processus entamé par le GAFI », a déclaré au Parlement le directeur exécutif du FIC, Pieter Smit, déplorant que le gouvernement accuse un grand retard dans la mise en place des réglementations appropriées.
À moins que les nouvelles lois sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ne soient déjà en vigueur à la date limite de février 2023, il est peu probable que l’Afrique du Sud évite d’être placée sur la liste grise, a-t-il ajouté.
Peter Smit a exhorté, à cet égard, les parlementaires à prendre conscience de l’urgence de respecter l’échéance en vigueur afin de pouvoir appliquer les nouvelles réglementations financières avant le délai fixé par le GAFI.
L’Afrique du Sud s’est engagée depuis quelques mois dans une course contre la montre pour remédier aux dysfonctionnements de son système financier en ce qui concerne la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le GAFI a donné aux autorités sud-africaines jusqu’à février prochain pour corriger les faiblesses relevées dans les banques, sous peine d’être placée dans la redoutable liste grise.
Les conséquences de cette dégradation seraient lourdes pour l’économie du pays, déjà embourbée dans un ralentissement économique qui dure depuis plusieurs années.