Au moins onze civils ont été tués hier jeudi et 53 autres blessés, suite au déclenchement d’un engin explosif au passage de l’autobus qui les transportait dans le centre du Mali, a révélé une source hospitalière. Ce dernier bilan a été confirmé par la mairie de Bandiagara.
Selon une source sécuritaire, l’explosion est survenue en début d’après-midi sur la route entre Bandiagara et Goundaka, dans le secteur de Mopti.
Le centre du Mali est un des foyers des violences et de l’activité djihadiste qui se sont propagées à partir du nord du pays en 2012 et qui ont gagné le Burkina Faso et le Niger voisins, où les mines et les engins explosifs improvisés (EEI), qui explosent au contact d’une roue ou sont actionné à distance, sont une des armes de prédilection des djihadistes.
La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a publié un rapport, arrêté au 31 août dernier, qui dénombrait 245 attaques aux EEI et aux mines en 2021 et 134 en 2022.
Ce rapport révèle également que, s’ils touchent principalement l’armée malienne et la Minusma, un quart des victimes de ces mines et EEI sont majoritairement des civils.