Les raisons de l’enlèvement de cinq travailleurs humanitaires au Niger restent encore inconnues. Les exigences des ravisseurs de quatre nigériens et un tchadien dimanche soir dans la localité de Dakoro, dans le sud-est du Niger, ne sont pas encore connues non plus. La seule précision, c’est qu’il s’agit d’hommes en armes à bord de véhicules tout-terrain.
Les victimes de ce kidnapping appartiennent à l’ONG nigérienne Befen (Bien-être de la femme et de l’enfant) et à l’ONG tchadienne Alerte-santé, des organisations qui luttent contre le paludisme et la malnutrition infantile. Leurs ravisseurs, dont le nombre n’a pas été précisé seraient, selon une source humanitaire, des hommes à la peau blanche et un de peau noire. Les autorités locales ajoutent qu’ils parlaient arabe, tamasheq (la langue des Touaregs) et haoussa. L’un des otages, le tchadien, aurait résisté pendant le kidnapping et aurait été blessé. Les ravisseurs se seraient ensuite dirigés vers le nord du pays, en direction d’Agadez, à la frontière avec le Mali où le Nord est occupé par des groupes islamistes. De grands moyens ont été déployés pour les traquer. Déploiement de soldats et contrôles aériens du massif de l’Aïf et d’autres zones frontalières du nord-ouest du pays. Après les avoir perdus à environ 300 kilomètres au sud d’Agadez, dans la région de Tahoua, des sources militaires affirment les avoir localisés. Ils se dirigeaient vers la zone pastorale de Tassara- Tillia, toujours à proximité de la frontière malienne. Ils seraient acculés et les dispositifs nécessaires auraient été mis en place pour les empêcher d’entrer au Mali ou en Algérie.
Les hypothèses sur les raisons de ce rapt diffèrent. Selon Hachimou Chinkafa, le conseiller de la présidence nigérienne, les ravisseurs auraient été à la recherche des responsables occidentaux de ces ONG, probablement un Italien présent dans la région. Le cabinet du Premier ministre Brigi Rafini a, lui, annoncé sur la radio publique, qu’il s’agirait plus d’un règlement de comptes que d’un enlèvement.