La France suit « avec la plus grande attention » la situation au Gabon où un coup d’Etat, mené par le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), a visé mercredi le président sortant Ali Bongo, a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne.
Mercredi, les autorités gabonaises venaient d’annoncer la réélection d’Ali Bongo avec 64,27% des voix quand un groupe d’une douzaine de militaires est apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24 pour annoncer mettre « fin au régime en place ». Ali Bongo avait été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo.
Au Gabon, environ 400 soldats français sont déployés en permanence dont certains dans la capitale Libreville, selon le ministère des Armées.
Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde prétorienne du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe mercredi par des centaines de militaires quelques heures après un coup d’Etat, aux cris de « Oligui président », dans des images retransmises par la télévision d’Etat.
Le président Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont annoncé les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).
Selon le communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires, Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo « sont arrêtés », a poursuivi le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient « fin au régime ».