La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), principale coalition indépendantiste du nord du Mali, appuyée par le mouvement de libération du Sud de l’Algérie, accuse la junte militaire malienne de chercher à déclencher un conflit dans la région en commettant des « exactions » contre les civils.
La CMA dénonce que l’armée malienne, soutenue par les mercenaires de la société russe Wagner et par des unités spéciales militaires algériennes, a lancé une « opération de reconquête forcée » le 13 de ce mois-ci sur l’ancienne base de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) à Ber.
Dans un communiqué diffusé lundi, la CMA qualifie l’armée malienne de « terroriste » et affirme qu’elle a opté « définitivement et délibérément pour une escalade vers des hostilités aux conséquences désastreuses ».
Selon la CMA, plus de 17 civils ont été arrêtés à Ber, torturés et certains ont disparu, exécutés ou envoyés dans des bases militaires algériennes.
Le village d’Anefis, dans la région nord de Kidal, a été le théâtre de bombardement, pour « terroriser » la population, et détruire une position de la CMA, sans faire de victimes.
Depuis quelques semaines, le nord du Mali ou l’Azawad et le Sud de l’Algérie connaissent une recrudescence des affrontements entre l’armée malienne, algérienne et les anciens rebelles du nord ainsi que ceux du Sud, suite au retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
La MINUSMA a déjà fermé quatre bases dans les régions les plus reculées du pays, selon un calendrier prévoyant que d’ici le 30 septembre, seules trois bases resteront ouvertes : Bamako, Tombouctou et Gao. Elles devront être fermées avant le 31 décembre, conformément à l’accord entre les Nations Unies et le gouvernement malien.