Une dizaine de civils ont été victimes d’une attaque perpétrée par des miliciens dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC) mardi, au sein d’une région confrontée à des conflits communautaires, selon des sources locales.
« En fin de nuit, dans le village de Fadiaka, situé dans le sud du territoire de Kwamouth de la province du Maï-Ndombe, ils ont tué 11 personnes, dont trois femmes », a déclaré Guy Musomo, député de Kwamouth, attribuant cette attaque à des miliciens « mobondo ».
Cette région de la province a été le théâtre de violences communautaires depuis 2022, principalement liées à un conflit foncier entre les Teke, considérés comme propriétaires des villages le long du fleuve Congo, et les Yaka, qui sont venus s’installer ultérieurement. Les « mobondo », présentés comme membres de la communauté Yaka, sont accusés de jouer un rôle actif dans ces violences ayant entraîné la perte de nombreuses vies.
Les miliciens, armés de machettes et de fusils, ont attaqué la population de Fadiaka après le départ des militaires pour une opération dans un autre secteur, a expliqué M. Musomo.
Garry Sakata, député national du territoire voisin de Bagata, dans la province du Kwilu, a confirmé le même bilan et a appelé les autorités à prendre « des mesures urgentes pour imposer la paix » dans la région.
Le chef de secteur de Wamba, une localité séparée de Kwamouth par la rivière Kwango, a également signalé huit décès à Fadiaka, exigeant du gouvernement qu’il « sécurise la population dans cette zone troublée ».
Tout comme dans deux territoires de l’est de la RDC confrontés à une rébellion armée, les élections générales du 20 décembre n’ont pas pu être organisées à Kwamouth en raison de problèmes de sécurité.